Mardi 15 avril au matin. Chantal (venue passer 3 semaines au Japon), Romain, les filles, et moi.
On décolle tôt le matin pour prendre l'avion pour Ishigaki, une île qui fait partie de l'archipel d'Okinawa, la préfecture la plus au sud du Japon, à la latitude du sud de la Floride environ (24°N), dans l'océan Pacifique, au large de HongKong. L'archipel est composé d'île tropicales, au climat agréable toute l'année, et aux paysages superbes de plages, îles à barrière de corail, eaux bleu-turquoise à faire rêver, etc...
Bon, ça c'est l'image qu'on s'en faisait.
Petite déception: du côté des plages, elles sont souvent pleines d'algues, ce qui n'est pas du meilleur effet, et la sable est rarement du sable clair et surtout fin comme on peut en rêver: en général il est foncé, et à gros grains ou plein de corail (quand ce ne sont pas des plages de corail exclusivement). Et du côté du temps, à part le premier jour (où on a essentiellement voyagé et visité la ville) et le deuxième (à Iriomote où on en a profité pour se baigner, et ça a été notre seule fois), il a fait un temps très couvert, et même un peu frais. On était tout le temps en manches longues, même sur la plage (ce qui finalement n'était pas plus mal, car le soleil là-bas est extrêmement fort, et même comme ça, crêmés et couverts, on a pris des coups de soleil...)
Mais bon, on a été largement satisfaits par les paysages en général, les plages magnifiques quand-même, la flore tropicale (spécialement sur l'île d'Iriomote), le calme, le tempérament super cool des japonais d'Ishigaki (qui n'ont rien à voir avec les Tokyoïtes!), les spécialités culinaires locales, etc...
On est deux semaines avant la Golden Week= LA semaine annuelle de vacances des japonais, car elle contient 3 jours fériés nationaux (enfin, il y a une autre semaine dans l'année où tout le Japon est en vacances, c'est la semaine de o-bon, la fête des morts, qui est l'occasion de regroupement familiaux incontournables. Celle-là est mi-août).
Bref, peu de monde encore a Okinawa, et des prix encore corrects (à partir de la Golden Week, les prix s'enflamment).
On part le matin tôt, donc, au lever du soleil comme on peut le voir dans le train qui nous emmène à l'aéroport. A Tokyo au mois d'avril, le soleil se lève vers 5h30 du matin. Les filles, transportées directement de leur lit à la poussette, encore en pijama, se sont quand-même réveillées, mais de bonne humeur.
Et puis les japonais savent comment occuper les enfants dans les aéroports:
Arrivés à Ishigaki vers 12h, on a déjeuné dans la ville, fait une petite halte installation à l'hôtel + sieste des filles crevées,
puis on a repéré les lieux pour notre programme du lendemain et du surlendement, à savoir:
*deuxième jour, l'île d'Iriomote,
*et troisième jour, l'île de Taketomi,
toutes deux accessibles par bateaux rapides, à 45 min et 15min respectivement à partir du port d'Ishigaki (et de là seulement, d'où notre séjour de 3 nuits dans cette ville qui d'autre part n'a absolument aucun intérêt, elle n'est même pas mignonne, elle est sale et morte).
Ensuite, on ira passer les 3 jours suivants (et les derniers!) sur la baie de Kabira, au nord d'Ishigaki, bien plus sympa, avec pour seul but: profiter des plages.
(...)
(suite au prochain numéro)
Clo
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mardi 17 juin 2008
mardi 3 juin 2008
"Teru teru bouzu!"

Ces petits bonhommes, ou je ne sais quoi d'ailleurs (mais probablement des petits moines), ce sont les filles qui les ont faits aujourd'hui à la crèche.
Or aujourd'hui, il a plus des trombes d'eau: il y avait un typhon à Tokyo.
Le soir, quand je suis allée chercher les filles, tous les autres enfants étaient partis, et la prof était donc toute disposée à prendre le temps (et oui, ça prend du temps!!!) de m'expliquer de quoi il s'agissait. Après moultes interrogations, tentatives en anglais, en japonais, et avec mon dictionnaire électronique de poche, j'ai réussi à comprendre que "teru teru bouzu" est le nom de ces petits machins, mais surtout le début d'une chanson qu'on chante en les accrochant aux fenêtres. Ca veut dire "fais-nous revenir le beau temps, ô moine!". Bouzu est le nom des moines (d'après mon dictionnaire), bouddhistes d'après wikipédia, qui d'après la prof des filles sont sages et capables d'exaucer n'importe quelle prière. Ces petits bonshommes et la chanson sont donc une prière qu'on fait aux moines pour leur demander de faire revenir le beau temps le lendemain lorsqu'il pleut.
Mais... ils ont de l'espoir les pauvres enfants! Le soleil ne risque pas de revenir de sitôt, puisque depuis deux jours, la saison des pluies (tsuyu) est déclarée ouverte! (avec 20 jours d'avance par rapport à l'année dernière). Un mois de pluie non-stop en principe.
Bouh, je ne m'y étais pas préparée. Pas drôle...
Clo
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lundi 2 juin 2008
Les gaijins en kimono!

Alors,
je me remets un peu au blog...
Je prépare les photos de Ishigaki, mais pour l'instant je mets des photos encore plus vieilles, qui datent du mois de février je crois, ou mars peut-être.
Tout expat au Japon fait en général ça une fois dans son séjour au Japon: il s'agit d'un essayage de kimono. Il ne suffit pas de se faire prêter un kimono, puisque l'enfilage est difficilement faisable par soi-même, même pour les personnes habituées.
Il existe d'ailleurs des professionnels de l'enfilage de kimono, qui sont en général les coiffeurs.
Nous, c'est encore Yonesawa-san (celle du groupe Koala) qui nous a donné l'occasion de faire cela: c'était un dimanche, dans des salles de cérémonie du thé d'un grand magasin à Kawasaki, prêtées pour l'occasion. Bien sûr, il s'agit de pièces recouvertes de tatamis; deux pièces jumelles séparées par des portes coulissantes. A l'entrée, on enlève donc ses chaussures. Les kimonos étaient prêtés par tous les organisateurs de l'évènement, à savoir Yonesawa-san et ses copines, toutes profs bénévoles de japonais pour les étrangers, à droite ou à gauche. Il y avait une dizaine de kimonos pour femmes, de différentes tailles. Il y en avait aussi pour hommes et pour les enfants, des différents pour les filles et pour les garçons.
Seuls les "gaijin" (=étrangers) étaient invités, et à condition de ne pas avoir déjà participé l'année précédente. Et il fallait réserver tôt pour avoir sa place. Les essayages étant limités par le nombres d'essayeuses et le nombre de kimonos tous deux réduits. Les essayeuses étaient si je me rappelle bien (et si j'ai bien compris!) des amatrices qui apprennent l'art d'enfiler les kimonos. Toutes d'un certain âge comme vous apercevrez sur certaines photos.
Romain n'est pas venu, il a gardé Coline à la maison qui était encore un peu petite pour venir. J'y suis donc allée seule avec Lucile.
On est arrivées assez tôt et il n'y avait pas encore beaucoup de monde.
On est d'abord passées par la séance coiffure, moi puis Lucile.

Puis l'enfilage du kimono. Pour moi, pas tellement de choix: un seul était à ma taille.
(Pour l'anecdote, on m'a fait choisir, en me mettant en avant le bleu à fleurs de lotus. J'en préférais un autre, dans les tons turquoise, que j'ai donc pointé du doigt. On ne m'a rien signifié sur le coup, on l'a préparé, on a même choisi un obi qui allait bien avec, puis une fois tous les sous-vêtements enfilés, et une fois venu le moment de mettre le kimono lui-même, on s'est tortillé dans tous les sens, consulté du regard à deux (l'enfileuse et son aide-accolyte), senti très gêné, et on m'a fait comprendre que celui que j'avais choisi serait peut-être un peu court pour moi, est-ce que le bleu avec des fleurs de lotus de me convenait pas ? ... On m'aurait dit tout de suite que seul celui-là était à ma taille, ç'aurait été plus simple!...)
Il a d'abord fallu choisir les sous-vêtements parmi tout ce bazar, et le obi et la sur-ceinture (mince, j'en ai oublié le nom!) assorties au kimono (et à mes beaux-yeux).


Bien 10 minutes pour enfiler toutes les couches de sous-vêtements, ceintures, chemisettes, etc...
Puis enfilage du kimono (finalement donc le bleu à fleurs de lotus), puis ajustement du obi et de sa sur-ceinture. 5 bonnes minutes pour le gros noeud arrière du obi: deux types de noeuds existent pour les femmes: le noeud plat pour les femmes mariées (qu'on voit le plus souvent dans la rue, parce que ce sont des femmes d'un certain âge qui portent le plus le kimono aujourd'hui) et un gros noeud bien imposant, plein de plis, et bien voyant, pour les jeunes filles. Ah les flatteuses, elles m'ont fait le gros noeud! C'est sur, c'est plus exitant de le porter comme ça!


Me voilà donc en tenue complète, avec mes chaussettes-blanches-mi-gants. Dommage, il n'y avait pas de ghetas (évidemment, on était dans une pièce à tatamis, donc pas de chaussures de toutes manières!).



Une fois ainsi accoutrée, j'ai emmené Lucile (qui restait dans mes jupons, toute timide, et me regardait avec des yeux étranges) se faire habiller à son tour. Ca a été un peu plus rapide pour elle, mais elle avait quand-même aussi deux couches d'habits: le kimono proprement dit, avec sa ceinture aussi (mais moins importante), et la tunique qui va par-dessus.



Très intimidée, elle s'est quand-même bien laissée faire, et a couru une fois habillée se contempler dans la glace en testant toutes sotes de grimaces et en se tortillant dans tous les sens.



Voilà. Après cela, a suivi bien sûr une longue séance de photos, seules, l'une, l'autre, les deux ensemble, avec les appareils de chacun: le nôtre, mais aussi celui de Yonesawa-san, celui de l'habilleuse, et ceux de toute la court d'admiratrices japonaises ou gaijins (mais bridées: chinoises, coréennes, etc...) qui tournait autours de Lucile en ne cessant de s'exclamer "kawaii!! kawaii!".



La photo "officielle" devant l'endroit prévu pour (car les japonais prévoient toujours un endroit pour faire "la" photo, qui sera la même pour tout le monde, mis à part le visage du héro), avec Yonesawa-san (qui portait, Maman, le foulard de soie que vous lui avez envoyé. Elle en est ravie).



Et une photo aussi d'un homme en kimono, et une d'un petit garçon (et sa soeur).


Après deux heures sur place, Lucile et moi sommes sorties (contentes de respirer enfin, on étouffait là-bas dedans) faire quelques courses dans le grand magasin, et étions conviées à revenir une heure plus tard boire le thé, une fois les essayages terminés. Mais j'ai eu la flemme d'y retourner, Lucile commençait à s'exciter et ça faisait beaucoup pour elle.
Yonesawa-san a regretté que Romain et Coline ne soient pas venus, et elle nous a invités à revenir l'année prochaine (même si normalement on n'a le droit qu'à une fois) !
Clo
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