samedi 23 mai 2009

Qu'est-ce qu'on mange ici ? n°7: le gobo

Le gobou, c'est une racine longue qui ressemble (d'aspect) au salsifi: mince et (très) longue, très terreuse. On le consomme beaucoup au Japon surtout en ce moment, au printemps. On ne l'épluche pas, on le gratte avec le couteau. Pour enlever son âcreté, on le trempe avant de le cuisiner dans de l'eau vinaigrée quelques minutes.
Moi je ne l'ai découvert que cette année, et je le regrette bien, parce que c'est trop bon!
Il se cuisine de plusieurs façons:
je l'ai goûté l'autre jour chez ma copine Wakako en nimono, c'est-à-dire bouilli (dans un bouillon à la japonaise) avec d'autres légumes et de la viande de poulet et servi en sorte de salade tiède baignant dans un peu de jus de cuisson: le Chikuzenni, spécialité de Chikuzen (à Kyushu). C'était délicieux.


(ce sont les bâtonnets beiges de l'épaisseur d'un pouce)
Il se fait aussi et surtout en salade tiède également avec de la carotte, le tout assaisonné aux ingrédients de base habituels: dashi, saké, mirin, sauce de soja, sucre et graines de sésame roux. Ca s'appelle le kimpira gobou, et on le trouve régulièrement dans les plateaux japonais en petit plat d'à côté (les menus japonais sont généralement composés en plus du plat principal, de l'incontournable soupe miso et de petites coupelles avec des légumes marinés ou bien des micro-salades de légumes cuits comme le kimpira gobou).
L'autre jour, une amie venue déjeuner à la maison en a apporté.

C'était délicieux. Elle m'a dit que c'était simple à faire et m'a expliqué comment faire. Ce soir, j'ai essayé de le refaire à la maison. Il me manquait un ingrédient, mais visiblement ça n'a pas gêné: ça a été approuvé par Romain ... et ça a même plu à mes beaux-parents! Pourtant, ce n'était pas un cadeau de les faire réattaquer la nourriture japonaise dès leur sortie de l'avion par ce plat au goût bien bien typiquement japonais, surtout pour ma belle-mère qui n'avait pas été très fan de la bouffe japonaise lors de son dernier séjour il y a un an et demi... mais c'est passé. Tant mieux!


Clo
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lundi 18 mai 2009

Slideshow: hiver-printemps

Toutes nos bonnes photos depuis le dernier slildeshow...



(Pour le slideshow de novembre 2008:
http://gonardjapon.blogspot.com/2008/11/la-famille-en-slide.html )


Clo
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jeudi 14 mai 2009

Des petits japonais

Eh oui, chacun à sa manière, ils ont quelque chose de japonais.

Lucile, ce qu'elle a de plus japonais, c'est peut-être sa manière de poser pour les photos, adoptée tout récemment à mon plus grand dam.
Rappelez-vous, je la commentais (cette pose des japonais pour les photos) là:
http://gonardjapon.blogspot.com/2008/04/amazing.html



Coline, elle, ce qu'elle a peut-être de plus japonais, --ou ce qu'elle a de japonais qui m'énerve le plus!-- c'est sa manière de répondre positivement à une question interro-négative pour confirmer la négation. Bon, ça à l'air compliqué mais c'est très simple. Exemple (au supermarché): "vous n'avez pas de moutarde ?" Réponse: "oui!". J'avais eu du mal à comprendre et à m'y faire. J'ai encore ce même mal à comprendre Coline quand je lui demande "Tu n'as pas froid ?" et qu'elle me répond "oui". Le pire c'est quand elle ne fait que hocher positivement de la tête: est-ce un "oui" (en effet je n'ai pas froid) ou est-ce un "si!" (si, j'ai froid!) ?

Sinon, elles adorent le riz avec du furikake, ce mélange de produits secs (algues, poisson, graines de sésame, etc...) que l'on saupoudre sur le riz pour un assaisonnement facile pour les enfants, et elles le mangent quotidiennement: si on leur demande ce qu'elles veulent pour le dîner, on connaît la réponse! Et le tout, avec les baguettes bien sûr!




Et le japonais ? Eh bien ça y est, ça a explosé depuis 3 mois: maintenant, elles parlent avec leurs copains en japonais (sauf avec les copains français quand-même!), et même entre elles la moitié du temps quand elles jouent.

Mais elles ont une manière très différente de l'aborder: Coline le parle comme elle a commencé à parler le français, c'est-à-dire spontanément et à tatons, avec des fautes d'enfant. Lucile, elle, fonctionne par traduction! Elle me demande sans arrêt " 'onaka ippai', ça s'appelle 'j'ai faim' ?" ou bien me déclare fièrement " 'usagi' ça veut dire 'lapin' !".

Lucile ne loupe plus une occasion de parler japonais dans les parcs, elle s'approche notamment des parents et leur pose des questions, visiblement un peu pour crâner, pour montrer qu'elle sait parler japonais! (elle recherche le "kawaiiiiiiiiiiiiiiiiii"!)
C'est mignon, sauf que c'est pas toujours juste ni même compréhensible, donc elle se prend des vents de temps en temps ! Comme tout-à-l'heure au parc de Shinjuku Gyoen, ou elle a demandé 10 fois de suite à un peintre ce qu'il faisait ("nani shiteru no ?") mais n'a reçu aucune réponse!

Coline, je me suis aperçue qu'elle avait horreur que je lui parle japonais! Quand je le fais, elle fronce les sourcils et me crie énervée: "Non, Maman, pas 'honto' $%?@§#$!!" !
("honto"= "ah bon, c'est pas vrai!")

Enfin, Marin, lui, ce qu'il a de plus japonais, c'est l'honneur qu'il a eu grâce à Yonezawa-san, d'avoir une poupée-guerrier exposée en son honneur pendant tout le mois d'avril et jusqu'au 5 mai, comme tout aîné mâle dans une famille.
En effet, ici, on achète à la naissance du premier garçon d'une famille une poupée-guerrier (musha ningyo), que l'on expose dans la maison, les 3 premières années de l'enfant, pendant tout le mois qui précède le 5 mai, qui est la fête des enfants.
En fait cette fête des enfants, "kodomo no hi", est surtout la fête des garçons puisque les filles ont déjà une fête qui leur est dédiée le 3 mars (hina matsuri).

Or Yonezawa-san a eu un garçon il y a bien longtemps, il y a 28 ans, et 3 ans de suite a exposé une poupée chez elle en son honneur.
Puis la poupée est partie au garde-meubles.
Et le mois dernier, alors que je me rendais chez elle pour qu'elle me donne un cours (perso) de japonais, avec Marin bien sûr (les filles étaient à la crèche), elle m'a expliqué qu'elle avait ressorti cette poupée après 25 ans de cave en l'honneur de la venue chez elle d'un aîné mâle nouveau-né. Il paraît que ce n'était pas arrivé depuis les 3 ans de son fils!
C'est la classe, non ?

Clo
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samedi 9 mai 2009

Qu'est-ce qu'on mange ici ? n°6: sushi versus sashimi, suite et fin.

En complément au message de l'autre jour (http://gonardjapon.blogspot.com/2009/04/quest-ce-quon-mange-ici-n3-sushi-versus.html):

LES SASHIMI

On mange une infinité de variétés de poissons en sashimi, mais le plus courant et le plus couru est de loin le thon, dont on distingue plusieurs qualités qui portent différents noms (le plus cher, réputé le meilleur, étant le toro).
On trouve aussi très communément du saumon, du calamar, de la crevette (crue...) ou de la dorade. Ensuite, le choix dépend de la taille du resto où on est et du prix qu'on veut mettre: anguille, poulpe, coquille saint-Jacques, buri, fugu, etc, etc...






On trouve sur la carte du menu dans les restaurants des assortiments de sashimi (de poisson cru, donc, à ne pas appeler sushi. On trouve d'ailleurs rarement des sushi au restaurant, à part dans les resto à sushis!)
Au supermarché aussi on trouve des assortiments de sashimi en barquettes.


LE RIZ SUSHI

je rappelle qu'au sens propre sushi désigne une préparation de riz vinaigré, qui accompagne quelque fois, mais pas toujours, les sashimi, et qui est utilisé dans de nombreux autres plats qui ne contiennent absolument pas de sashimi.

Le riz sushi est simplement du riz cuit comme d'habitude, auquel on ajoute, pendant son refroidissement, du vinaigre de riz et du sucre, selon un savant dosage. On mélange et c'est fait.
Ensuite, toute préparation qui utilise ce riz portera un nom dérivé du mot sushi, comme par exemple:

1)-- le chirashizushi, (qui ne contient pas de poisson cru):



Trois versions du même plat, préparé par 3 amies japonaises:
*à gauche à l'occasion d'une fête de Noël pour les enfants,
*u milieu, apporté à domicile par ma voisine Aoki-san à l'occasion de Hinamatsuri (la fête des filles le 3 mars)
*à droite (ou en bas), apporté par une voisine invitée à déjeuner à la maison tout début janvier.

C'est toujours un repas de fête, dans lequel on mélange avec le riz sushi quelques légumes cuits et découpés en petits morceaux (typiquement carotte, renkon*, takenoko*), éventuellement aussi des miettes de saumon en boîte, et que l'on décore généralement d'allumettes d'omelette, de crevettes, et de haricots plats. On rajoute des graines de sésame brun et des allumettes de nori et on sert à température ambiante. Je ne trouve pas ça mauvais mais tout dépend du choix et de la fraîcheur des ingrédients... et de la main de la cuisinière!

2)--les suhis au sens où on les entend en France:


C'est ce qu'on mange dans les restos à sushi en France (et au Japon!). Ici, on les trouve aussi au supermarché.
C'est en général du riz à sushi combiné avec du sashimi, et selon la présentation et les autres ingrédients utilisés, on a principalement:

-le makizushi (=sushi-rouleau), qui est entouré d'une feuille de nori*, et contient à l'intérieur des morceaux de sashimi et souvent aussi de l'omelette, du concombre, de l'avocat, de la salade, de la crevette cuite, des oeufs de poisson, de la chaire de thon crue écrasée etc...



-le nigirizuchi: celui-là, c'est simplement un bloc de riz à sushi allongé et de la taille d'une bouchée, surplombé d'un morceau de sashimi, celui-ci étant souvent "collé" au riz à l'aide d'une pointe de wasabi*. Il peut aussi avoir un morceau d'omelette plutôt que du sashimi, dans ce cas, il est entouré d'un ruban de nori.





Les sushis sont mangés à la baguette en une seule bouchée, en général légèrement trempés dans de la sauce de soja et du wasabi (on ne trempe que la garniture, pas le riz, sous peine de voir la composition s'écrouler dans le bol de sauce et de se retrouver bien ridicule!).
Ils sont souvent accompagnés pour la présentation de crudités, telles les feuilles de shizo*, le daikon* râpé, des fleurs de kiku* (vraies ou en plastique!), des rondelles de carotte crue en forme de fleur, etc...

Tentative de sushi à la maison (je n'ai fait l'expérience qu'une fois et suis arrivée à la conclusion qu'il vaut bien mieux les acheter au supermarché!):




3)--le inarizushi, qui est simplement une poche de tofu frit (c'est l'abura age de la salade de hijiki de Wakako, cf http://gonardjapon.blogspot.com/2009/05/quest-ce-quon-mange-ici-n4-dans-les.html) remplie de riz sushi, habituellement nature (éventuellement mélangé à du takenoko*, des carottes ou des champignons).




Voilà... Vous savez tout (ou du moins tout ce que je sais moi) sur les sushis et les sashimis!



Mais... nous, dans l'histoire ??

Eh bien nous, on achète régulièrement des barquettes de sashimi ou de sushi au supermarché qu'on rapporte pour les manger à la maison. Ce n'est pas très cher. On a repéré les supermarchés où ils sont les meilleurs autours de chez nous. C'est surtout pour les dimanches soirs ou les retours de grande journée dehors avec la flemme de cuisiner... Où les invités français de dernière minute à la maison, ça fait toujours bon effet.
Lucile elle-même adore les sashimi, Coline un peu moins. Quant aux sushi, elles n'en étaient pas très fan jusqu'à maintenant, il n'y a que récemment qu'elles s'y sont mises un peu.

Les restos à sushi on n'en fait pas vraiment souvent. Moi j'en ai fait 2 en 2 ans je crois. Romain a un kaiten sushi en bas du bureau, donc il y va un peu plus souvent, mais à vrai dire, pour nous, il y a bien mieux à découvrir dans la nourriture japonaise. Les sushi c'est un peu simple, un peu facile; et finalement un peu écoeurant, et ça ne laisse pas un bon goût dans la bouche l'après-midi, dit Romain! Mais ça a un avantage quand-même, c'est que c'est ultra sain! Pas un gramme de matière grasse ajoutée... c'est peut-être comme ça qu'on a perdu nos 7 kilos chacun en arrivant au Japon il y a deux ans!

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*renkon: légume japonais très étrange: c'est une racine allongée percée (un peu comme le gruyère) de gros trous dans la longueur. Ainsi, une tranche de renkon ressemble à une roue:



Il est utilisé cuit dans de nombreux plats japonais. Il a une texture croustillante surprenante, même après cuisson.

*takenoko: pousse de bambou

*wasabi, nori: cf
http://gonardjapon.blogspot.com/2009/05/quest-ce-quon-mange-ici-n5-le-fond-de_04.html

*shizo= feuille utilisée fraîche comme condiment, au goût un peu poivré
(cf en déco sur la photo des sushi-maison ci-dessus: pas le persil ni la fleur de kiku en plastique, mais les 3 autres feuilles dentées)

*daikon: variété de radis, blanche, au goût doux. Se mange cru réduit en purée ou râpé en fines et longues lanières, cf mon message sur le blog il y a un an:
http://gonardjapon.blogspot.com/2008/02/expdition-miura-le-weekend-dernier.html

*kiku: fleur de chrysanthème jaune; oui, ici elle se mange!




Clo

PS: comme dans le message précédent, toutes les photos ne sont pas de moi, certaines ont été trouvées sur la toile
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lundi 4 mai 2009

Qu'est-ce qu'on mange ici ? n°5: le fond de base pour cuisiner japonais.

En France, pour cuisiner, il faut avoir au moins: du beurre, de la moutarde, du vinaigre, de l'huile de tournesol, de l'huile d'olive, et du sel et du poivre.

De même, au Japon, les ingrédients de base à avoir dans sa cuisine sont:




*la sauce de soja: on la connaît en France, et ce n'est pas propre au Japon. Bcp d'autres pays asiatiques l'utilisent pour leur cuisine (tout à droite)

*le saké de cuisine: de l'alcool de riz (bouteille verte)

*le mirin: un autre alcool de cuisine, fait à partir du riz aussi, mais bcp plus sucré; il est jaune-or (à gauche du saké)

*le sucre: les japonais utilisent bcp le sucre brun, mais le sucre blanc fait l'affaire aussi

*l'huile de sésame, qui n'est pas l'huile de base mais qui est très souvent utilisée pour son goût(le deuxième à partir de la gauche)
(l'huile de base de la cuisine est ici comme en France l'huile "jaune": tournesol, canola, etc)

*le dashi, bouillon qui sert de base de cuisson de nombreux plats japonais: tout prêt en poudre ou en conserve, ou les ingrédients pour le préparer: le kombu et le katsuo, le premier étant une algue séchée, le deuxième des flocons de bonite (poisson) séchée (pas en photo car au frigo)

*le vinaigre de riz (tout à gauche)

(*il faudrait aussi mettre le miso, mais je le mets entre parenthèses parce que moi, à part la soupe miso, je ne connais aucune recette qui l'utilise; mais je crois qu'il y en a beaucoup)

Quand on a ça, plus une paire de baguettes de cuisine, on peut ouvrir son livre de recettes japonaises!





A cela, il faut ajouter les ingrédients suivants, qui sont très couramment utilisés dans les plats japonais:

*le sésame, noir ou blond et sous toutes ses formes: en poudre, en graines, en pâte



*le nori (algue séchée), en allumettes ou en feuilles


*le wasabi: sorte de moutarde japonaise, de couleur vert vif, qui se présente sous la forme d'une pâte épaisse


*le gingembre (frais râpé ou en pâte)


*le tofu (pâte de soja fermenté, blanche, à la consistance comme celle d'un flan; c'est un produit frais)

Et j'en oublie...


Rien que d'en faire la liste, ça me met l'eau à la bouche! Ca va nous manquer tout ça en France!

Clo


PS: toutes les photos ne sont pas de moi, une bonne partie a été trouvée sur la toile
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samedi 2 mai 2009

Qu'est-ce qu'on mange ici ? n°4: dans LES RECETTES DE WAKAKO, la SALADE DE HIJIKI ET LE POISSON GRILLE A LA SAUCE SUCREE-SALEE

Ici, pendant 2 ans, on a mangé aussi bien japonais que français.
Japonais bien sûr au restaurant, mais aussi un peu à la maison de temps en temps.
Quelques recettes improvisées, ou trouvées sur internet, ou dans un livre de recettes asiatiques donné par une amie. Mais les recettes qu'on réussit le mieux sont toujours celles qu'on nous a appris en personne et qu'on a vu faire en direct.


Pour moi, ce sont donc celles que Wakako m'a apprises. Wakako, c'est une voisine de l'immeuble, qui m'a abordée un jour parce qu'elle parle un peu français.
En me présentant, je lui ai dit que j'aimais faire la cuisine, et elle a aussitôt rebondi en disant qu'elle aussi, et qu'on pourrait s'apprendre des recettes respectives de nos pays.
J'étais ravie, c'était exactement ce qu'il me fallait! En plus, je suis tombée sur une excellente cuisinière, qui passe vraiment sa vie à cuisiner, et qui connaît et surtout réussit bien mieux que moi la pâtisserie française!
A chaque fois que je suis allée chez elle, elle m'a non seulement appris de très bonnes recettes (japonaises), mais en plus servi de très bon desserts (français en général).

Elle a moins gagné de ma part: je ne suis pas aussi minutieuse qu'elle, et j'ai été capable de lui apprendre la recette du gratin dauphinois que j'avais essayée seulement deux fois la semaine précédente... C'est pas très pro. Mais surtout, je n'ai pas été capable de lui apprendre les recettes qu'elle m'a réclamées, comme la bouillabaisse (elle est vraiment mal tombée avec moi pour la bouillabaisse il faut dire).
Bref, on s'est échangé quelques cours de recettes avec nos enfants "dans les pattes", mais c'était à chaque fois super sympa, bien que laborieux parce que son français n'est pas terrible terrible et mon japonais n'en parlons pas.
Malheureusement, elle s'est "eclipsée" un an pour aller vivre à Kyushu avec son mari et sa fille, et quand elle est revenue, en janvier dernier, j'étais enceinte jusqu'aux dents, et bien occupée à préparer la naissance de Marin, donc nous n'avons pas pu reprendre nos échanges de cuisine.

En tous cas, les recettes qu'elles m'a apprises sont assez faciles à refaire (surtout quand on a vu faire, comme je disais), et je les ai toutes aimées et refaites régulièrement. Sauf une, que Romain n'aime pas, et que je n'avais refaite qu'une fois. Ce soir, je l'ai enfin refaite (moi j'adore!). Romain l'a un peu plus aimée que d'habitude a-t-il dit.

Il s'agit de la salade de hijiki.
Le hijiki, c'est une algue, qu'on achète déshydratée et qu'on réhydrate dans l'eau tiède 10min avant de l'utiliser.
La salade contient aussi de la carotte, des haricots de soja, et de l'abura age (prononcer "aguet"), qui est une poche de tofu frit. (mais d'aspect, ça n'a rien à voir avec le tofu frais.)

Quant à l'assaisonnement, on utilise un bouillon qui sert de base à de très nombreuses recettes, le dashi. Il est fait à partir d'une autre algue, le kombu, et de bonite séchée (flocons de poisson séché). On y rajoute de la sauce de soja, du mirin, du saké et du sucre, et grosso modo, on fait bouillir là-dedans les ingrédients sautés préalablement à l'huile.
Comme toute la nourriture japonaise, presque, c'est simple, sain et bon (Romain n'est pas d'accord avec moi pour la dernière caractéristique mais bon... il pense même que sain et bon sont deux caractéristiques incompatibles au Japon!).

En tous cas, visuellement, ça donne ça:



Et pour accompagner ça, ce soir, j'ai fait sa recette de poisson grillé sucré-salé.
Le poisson, aujourd'hui, c'était du maquereau.
Avec Wakako, on l'avait faite à l'automne avec le poisson de saison, le "sanma", dont internet me donne la traduction de 'scombresoce' en français; bref, un poisson qu'on ne trouve pas en France, mais proche du maquereau.
La sauce sucrée-salée, elle contient, un peu comme toujours, de la sauce de soja, du mirin, du saké et du sucre. Le poisson est accompagné de piments doux, les "shishito", "brulés" (d'après la traduction de Wakako) à la fin dans la sauce de la poêle.




Encore une fois, simple, sain et bon.
Le tout accompagné de l'incontournable bol de riz.

Même les filles en ont mangé (pourtant pas très fans de sauces d'habitude, ou de choses un peu trop cuisinées).
En revanche, la salade de hijiki, ça n'a pas fait de volontaires chez les enfants. Pour Lucile, ce n'est pas une surprise... mais Coline, j'espérais qu'elle en prenne, d'autant plus qu'elle en a déjà mangé à la crèche. Mais non. Ahh, l'influence de la grande soeur... je m'en passerais bien. (soupir).



Clo
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